Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ween&Trouille
20 mars 2006

Chasse au trésor

weentrouillemilomoe

_Si on demande, moi je t’ai pas demandé d’aller le chercher ! – lança Ween avec un air froid
_Oh ça va, tu en meurs d’envie.
_Oui, mais pas lui. Et ça va servir à quoi, on va le ligoter et il va faire la gueule ? Youpi ! Quels plans géniaux !
_Bon. Ween, tu arrêtes de rejeter tes nerfs sur moi, s’il te plait. Je t’ai aidé à retrouver ton étoile, j’espérais un peu plus de reconnaissance.
_Bizarrement, tu n’aides pas Trouille, n’est-ce pas. Tu savais que ça me ferait mal. Ca t’amuses ? Parce que si c’est le cas, dis-le, je prends mon flingue aussi, on va rire.

Cette situation rappela tout d’un coup des souvenirs à tout le monde. Trouille et Le magicien. Ween et Milo. Merde, pourquoi tout le monde était obligé de se disputer sans arrêt ?

_Laisse tomber, Milo. De toute façon, quoiqu’on fasse, ça pourra pas être pire que maintenant, ni qu’avant. Avant on se souvenait de rien, maintenant on a les bons et les mauvais souvenirs. On fait l’équilibre, sa part de marché, et on fait comme si on oubliait tout pour pas tirer la gueule.

Ce fut Jeune homme qui se décida à défaire les liens du paquet, puisque visiblement, tout le monde se préoccupait plus de se crêper le chignon.

Lorsque le sac retomba sur les pieds de Moe, les bras croisés et les yeux foudroyants, plus personne n’ouvrit la bouche.

*


Trouille plaqua ses mains devant sa bouche. Elle se souvenait.
Elle comprenait tout à coup pourquoi elle avait refusé de se souvenir.  Ces yeux noirs qui la regardait avec colère lui rappelait un milk-shake de sensations toutes plus contradictoires les unes que les autres. Elle était partagée entre l'envie de partir sans un mot, celle de le detacher et de lui coller une bise baveuse sur chaque joue, et celle de lui tirer une balle dans le crane l'air de rien.

Elle n'opta pour aucune des trois solutions, et s'assis simplement par terre en tailleurs, bien decidée à faire comme si. Elle sortit de sa poche la boite Mickey, et choisit le moment le moins approprié pour rouler un joint de la taille d'un haricot magique.
Mais personne ne lui pretait attention.  Moe lançait a Milo des regards glacés et étonnés en même temps. Ce à quoi Milo répondit « Et non, je ne suis pas un hologramme. Raison de plus pour me haïr je suppose. », puis il tourna les talons et parti aiguiser son sabre sous un saule pleureur.

Il ne restait que Ween face à Moe. Elle evita son regard, et alla le detacher.

_ Noaime, je ne sais pas ce que tout ça signifie, mais c'est vraiment, vraiment pas une bonne solution.
_ Je sais. C'est à cause de Milo, ou grace à Milo, peu importe. Il veut me faire plaisir je crois, mais il oublis de se mettre à ta place. Ne t'en fais pas Moe, on s'en va, tu peux  retourner d'ou tu viens, on continueras à faire comme si. Merci pour les étoiles. Bonsoir.

Et à elle de tourner les talons.

_ Hem... Gaëlle ?
_ Ouaip ?

Trouille continuait de se concentrait sur son collage.

_ Je n'y comprends rien. Tu peux m'expliquer pourquoi est-ce que tout le monde m'en veux à ce point ?
_ Oh, tu ne vas pas me faire croire que toi aussi tu as tout oublié ?
_ Je... Non.
_ Bien, alors tu sais très bien le pourquoi du comment. On aurait bien voulu, avoir une pêche d'enfer, te sourire sincerement, te dire « ouais, ça va super », mais tu vois, ça marche pas. Le temps passe Moe, mais de notre coté rien ne change. On s'accroche aux mêmes souvenirs et aux mêmes rêves, on a toujours les mêmes cauchemards. Tu ne peux pas être étonné. Tu n'as pas cru en tes propres contes, mais on s'en est chargé pour toi, et regarde, regarde combien tout ça est réel.

Moe observa Jeune Homme qui bullait inlassablement.
Trouille reprit, car elle avait beaucoup à dire pour une fois :

_ On a essayé de tout oublier. Mais ça revient toujours, tu vois. On s'est tous envoyé des bombes dans la gueule, et on peut pas faire comme si ça laissait pas de traces. N'en veux pas à Milo, pour une fois, il n'a rien voulu d'autre que le bien de Ween. Cette fois Moe, il n'y a qu'à toi que tu peux en vouloir. C'est toi qui est parti.

_ Et vous qui êtes revenus.

_ Oui. Nous sommes très égoïstes. Et ça n'est pas nouveau. Maintenant, soit tu la rattrappe, soit tu disparais.

Et il disparu. Enfin, presque.
Il laissa derrière lui, un chapeau de magicien rapiecée. Trouille le souleva en appelant Ween.
Il y avait sous le chapeau, un parchemin sur lequel étaient écrites les paroles d'une chanson qui ne leur étaient pas inconnue..

A l'envers,
Je marche à l'envers,
Dans cette foule qui m'entoure, je ne
Suis pas un emblème, ni un exemple à suivre...


En bas a gauche du parchemin, une croix rouge, a coté de la quelle il est écrit en lettres d'or : Onéa.

Publicité
Commentaires
Ween&Trouille
Publicité
Publicité